Remontez l’histoire des 24 Heures du Mans à travers un parcours de 11 points d’intérêt au Mans et au niveau du Circuit des 24 Heures du Mans ! Pour aller plus loin, retrouvez le roadtrip sur l’histoire des 24 Heures dans la Sarthe.

Étape
1/11

Maison Bollée

Maison Bollée

En 1873, Amédée Bollée, fondeur de cloches, invente le premier engin à traction mécanique et à vapeur pouvant transporter douze passagers : l’Obéissante. Cette création que l’on présente comme l’ancêtre du véhicule particulier voit le jour avenue de Paris, la plus importante de la ville, devenue aujourd’hui avenue Bollée. La maison d’habitation « historique » de la famille Bollée, en briques émaillées polychromes, a conservé son abri attenant, considéré comme le premier garage privé pour voiture à vapeur au monde.

La famille Bollée en Obéissante . De gauche à droite, les trois frères (Auguste, Amédée père et Ernest Jules), Julie Castet, Élisabeth Claude, un ami, le chauffeur. 
© Fonds Bollée-Archives Départementales de la Sarthe

Film Le Mans 66

Le Vieux Mans, désigné sous le nom de Cité Plantagenêt, est une sorte de patrie privilégiée du cinéma. Parmi les derniers films tournés dans ses ruelles figure le blockbuster à l’ancienne « Le Mans 66 «, sorti en 2019. Il fait revivre la rivalité Ford – Ferrari lors de l’édition 1966. La place du Cardinal Grente, au pied de la cathédrale, a servi de décor pour une scène avec l’acteur britannique Christian Bale et de nombreux figurants.

Empreintes des pilotes

Depuis 1991 et le triomphe de l’équipage composé de Martin Brundle, John Nielsen et Price Cobb, consacré l’année précédente sur Jaguar, les pilotes vainqueurs déposent les empreintes de leurs mains dans du plâtre, qui sont ensuite moulées dans du bronze. Ces plaques mesurent 72 x 72 cm, en référence au numéro du département de la Sarthe. D’abord installées dans le quartier Saint-Nicolas, au Mans, elles sont réapparues en haut de l’avenue du Général Leclerc, toujours au sol, entre la gare et le square de l’illustre inventeur Léon Bollée.

Empreintes des pilotes des 24 Heures du Mans 2022 – Sébastien Buemi, Brendon Hartley et Ryo Hirakawa – © Sarthe Tourisme

Hôtel CONCORDIA

Construit en 1906, l’année du Grand Prix de l’Automobile Club de France, le lieu s’est successivement appelé Hôtel de Paris, Concorde puis Concordia. Il a longtemps été le refuge incontournable des stars de passage, comme Johnny Hallyday, témoin de la course en 1967, ainsi que d’acteurs américains. Accouru au Mans pour participer aux 24 Heures 1979, le légendaire Paul Newman y est revenu en 2006 pour assister au mariage de son poulain Sébastien Bourdais.

Bar La Terrasse

La Terrasse est un bistrot de quartier unique. Situé à Pontlieue, au sud de la ville, il est à l’angle de la rue de Laigné et de la route qui mène à la fameuse ligne droite des Hunaudières que les pilotes empruntaient dès l’origine. De 1923 à 1928, impressionnés par les bolides qui dévalent à plus de 160 km/h, les clients du bar La Terrasse comptent parmi les premiers spectateurs des 24 Heures. Mal pavée à l’origine, l’épingle de Pontlieue requiert également un gros freinage à son franchissement. L’ambiance y est populaire, avec des combats de boxe, un bal musette…

L’épingle de Pontlieue lors des 24 Heures du Mans 1927 – Bentley 3 Litre Super Sport – vainqueur © Archives Départementales de la Sarthe

Musée des 24 Heures du Mans

La muséographie met en scène la collection de 150 voitures qui se sont illustrées sur la piste. Implanté à l’entrée du circuit, le Musée des 24 Heures offre un véritable voyage dans le temps et à travers l’évolution de l’automobile. Des expositions temporaires viennent compléter ce parcours thématisé susceptible de se poursuivre par la visite du célèbre circuit des 24 Heures du Mans.

Musée des 24 Heures du Mans

Musée et centre d’interprétation

Ligne droite des Hunaudières

Tracée en pleine forêt par les Romains, la longue ligne droite des Hunaudières a d’abord été rendue célèbre par les premiers vols aériens de l’Américain Wilbur Wright (1908) avec son Flyer. Ouverte toute l’année à la circulation, elle a été le théâtre du départ des 24 Heures en 1925, ainsi que de nombreux drames. En 1988, le record des 405 km/h fut atteint pour la première fois par la voiture WM-Peugeot de Roger Dorchy. Longue de 6 km et coupée depuis 1990 par deux chicanes, baptisées aujourd’hui « Daytona » et « Michelin », elle est sans doute l’un des lieux de pèlerinage préférés des fans du Mans.

L’Aston Martin 1,5L de Sammy Davus et A.C. Bertelli à l’arrêt sur les Hunaudières © Archives Départementales de la Sarthe

Auberge des Hunaudières

Fondée par la famille Genissel en 1928, l’Auberge des Hunaudières est située au bord de la grande ligne droite du circuit des 24 Heures, face à l’hippodrome. Sous la coupe du fils Maurice, ce lieu incontournable et champêtre pour admirer les bolides débouler à pleine vitesse a reçu quelques-uns des plus grands pilotes de l’histoire de la course : Fangio, Trintignant, Behra, Davis ou encore Jacky Ickx. Pendant la course, les anecdotes ne manquent pas, à l’image de ce concurrent britannique impatient de remplacer le liquide de refroidissement de sa voiture par de la bière.

Virage Mulsanne

Le freinage de Mulsanne, situé au bout de la ligne droite des Hunaudières, est aussi impressionnant que légendaire: les voitures perdent près de 300 km/h en 300 m pour tourner à droite. Combien de spectateurs ont gardé le souvenir de bolides illuminant leurs disques de freins ! C’est en raison de la réduction de la vitesse à cet endroit que les organisateurs ont institué un système de panneautage, pour informer les pilotes sur leur position, leur prochain arrêt et la concurrence… Jusqu’à la fin des années 70 et en l’absence de liaison radio, les membres des équipes se relayaient pendant vingt-quatre heures à Mulsanne.

La Cooper T 39 pilotée par Edgar Wadsworth et John Brown en 1955 – © Archives Départementales de la Sarthe

Virage Indianapolis

Le virage gauche d’Indianapolis, nommé ainsi en 1932 par les pilotes, en raison de sa ressemblance avec le banking du célèbre circuit américain éponyme, constitue un endroit privilégié du circuit des 24 Heures. Situé au km 9,5, il exige gros coeur et finesse de pilotage. Creusé à la corde gauche sous le passage des concurrents, il a fini par sculpter un dévers qui aurait été stabilisé, dit la légende, par des briques produites par la briqueterie voisine de Laigné-en-Belin. Il a souvent été le réceptacle de sorties de route plus spectaculaires que dramatiques. Une grande zone spectateurs y est installée, avec un écran géant. 

La Toyota n° 7 pilotée par Mike Conway, Kamui Kobayashi et José Maria Lopez © Maxime Guillon / Sarthe Tourisme

Virage Arnage

C’est un virage très serré à droite, le plus lent du circuit, avec une vitesse de passage d’à peine 100 km/h. Il tire son nom du village d’Arnage situé à environ deux kilomètres vers l’ouest. Dans cette courbe à 90° où les spectateurs peuvent être en communion avec les pilotes, distants de seulement quelques mètres, on ne compte plus le nombre de tête-à-queue… Il est classifié au poste 100 par la direction de course, parce qu’il marque le 100e hectomètre parcouru depuis la ligne de départ. Accessible tout au long de l’année, vous pourrez là aussi y accéder via des navettes gratuites pendant la course.

La Salmson de Georges Casse et André Rousseau lors de l’édition de 1928 © Archives Départementales de la Sarthe